Appel à projets TILT : CETIM et Réseau SATT lancent la 2ème édition 2019

Le CETIM et le Réseau SATT initient la 2ème édition de l’appel à projets TILT (Transfert d’Innovation pour les Laboratoires du Territoire) qui a pour but de transférer des technologies vers des entreprises de l’industrie mécanique dans l’optique de développer de nouveaux produits ou procédés utiles pour améliorer leur compétitivité et pérenniser leur activité sur le territoire.

Contexte et objectifs

L’industrie mécanique est la première industrie manufacturière en France avec plus de 140 Md€ de chiffre d’affaires, et plus de 6000 entreprises pour la plupart ETI et PME (90% de PME). En revanche, il est constaté que ces mêmes entreprises ne bénéficient pas suffisamment de l’innovation en provenance des laboratoires de recherche publique pour nourrir leurs différences sur le marché.

Fort de ce constat le Réseau SATT, Aquitaine Science Transfert, AXLR, Conectus, Sayens, IDF Innov, Lutech, Nord, Ouest Valorisation, Paris-Saclay et Toulouse Tech Transfer et le CETIM, Centre Technique des Industries de la Mécanique initient la 2ème édition de l’appel à projet TILT qui a pour but de transférer des résultats de recherche vers ces entreprises dans l’optique de développer de nouveaux produits ou procédés utiles pour améliorer leur compétitivité et pérenniser leur activité sur le territoire.

Thématiques

Afin de répondre aux attentes des industriels de l’industrie de la mécanique et des industries affiliées, les thématiques identifiées prioritairement pour cet appel à projets sont les suivantes :

  • Capteurs à destination de Contrôle Non-Destructif (CND)
  • Internet des objets (IoT) : du capteur jusqu’au machine learning ;
  • Intégrité des matériaux et des surfaces : conception fiabiliste (fatigue…) ;
  • Surveillance et monitoring des systèmes (procédés industriels et/ou équipements…) ;
  • Fabrication additive : caractérisation matériau, chaine numérique en amont de la fabrication additive, caractérisation produit, intégration de capteurs ;
  • Machines et procédés intelligents ;
  • Matériaux composites : conception, mise en œuvre, caractérisation et contrôle, fatigue du composite ;
  • Surface : étanchéité, résistance à la corrosion, fonctionnalisation de surface, tribologie ;
  • Assemblage : amélioration de la durabilité des assemblages, critères d’endommagement, assemblage multimatériaux ;
  • Capteurs et Instrumentation des procédés de fabrication, équipements et systèmes fluidiques ;
  • Procédés et technologies propres (éco technologies…) ;
  • Efficacité énergétique des composants et systèmes ;
  • Modélisation & simulation numérique des systèmes multi-physiques.

Modalités de participation

Les équipes des 10 SATT et les experts thématiques du CETIM étudieront les dossiers retenus selon leur périmètre au regard des critères d’éligibilité cités ci-dessus et des critères de sélection définis plus bas de l’appel à projets. Cette phase d’évaluation se terminera fin juin 2019, les porteurs des projets seront informés des résultats de cette évaluation par email. Avant de sélectionner un projet, les équipes des SATT pourront être amenées à prendre contact avec le(s) porteur(s) du projet afin d’en préciser certains aspects.

Les critères suivants seront utilisés pour évaluer les projets en vue de leur sélection par les SATT et le CETIM, selon leur périmètre, et à leur seule discrétion :

  • Expertise du/des porteurs de projet dans le domaine ;
  • Identification du potentiel applicatif ;
  • Stade de développement du projet ;
  • Identification de la propriété intellectuelle associée aux développements réalisés, et des droits des tiers existants ;
  • Valeur économique créée ;
  • Cohérence entre le dimensionnement du programme de maturation (ressources, coût) et le potentiel de retour économique.

Les projets lauréats de cette première phase seront conviés à un événement organisé en partenariat avec les entreprises mécaniciennes en lien avec CETIM. Cet échange avec des industriels qualifiés permettra d’identifier des marques d’intérêt permettant de favoriser la réalisation de co-maturations. Les dossiers retenus (en co-maturation avec un industriel ou pas) pourront faire l’objet d’une construction de programme plus détaillé en liaison avec les porteurs de projet, avant d’aboutir à une décision d’investissement par les SATT. Le temps nécessaire pour construire ce programme sera établi par les SATT respectives, en concertation avec les porteurs de projets.

 

Dates : du 11/03 au 17/05

Informations documents et soumission de projets

Logo Cetim

#Évènement : EUROBIOMED – Innover pour la prise en charge des pathologies ostéo-articulaires

Le Biocluster Méditérranée EUROBIOMED propose le 4 avril 2019 une journée de rencontres et d’échanges  afin d’innover pour la prise en charge des pathologies ostéo-articulaires.

Actuellement, de nombreuses innovations se développement dans les secteurs médical, industriel et de recherche, afin de prédire, prévenir, traiter, voire remplacer les structures affectées par ces pathologies.

Allant des nouvelles stratégies de traitements au solutions numériques, de nombreux acteurs œuvrent dans ce domaine et cherchent à innover notamment au travers de technologies transverses (fabrication additive 3D, biomatériaux, numérique et big data…).

Cette journée sera l’occasion, de faire un état des lieux des besoins cliniques et du marché, de sensibiliser sur le cadre réglementaire contraint lié au développement des technologies de santé, et de mettre en avant des développements innovants pour répondre à ces pathologies.

Industriels, académiques et cliniciens seront présents afin de favoriser les collaborations entre les acteurs de tout domaine.

Au programme : conférences, témoignages, présentations flash, conventions d’affaires…

Date : 04 / 04 / 2019

Lieu : Ecole de Commerce et de Management EMD (Rue Joseph Biaggi, 13003 MarseillePlan d’accès)

Détails et inscriptions : ICI 

 

eurobiomed

acTTTus #1 – Le coup d’œil : la maintenance prédictive, une révolution est en marche

Qui n’a pas entendu parler de la prochaine révolution de l’industrie 4.0… A l’heure où l’on parle de l’Internet des Objets (IoT) et même de l’Internet de Tout (IoE), un autre bouleversement, moins visible, mais tout aussi majeur est attendu : celui de la maintenance prédictive. 

La maintenance, en pratique

L’approche classique de la maintenance, c’est la réparation d’un produit après une panne. Elle peut se faire à distance ou sur site, via un opérateur de maintenance. C’est ce que l’on appelle la maintenance corrective.

Une autre approche consiste à intervenir avant que les pannes aient lieu, en s’appuyant sur des indices de l’état de dégradation d’un bien. C’est la maintenance préventive.

La troisième voie qui se développe fortement aujourd’hui est celle de la maintenance prédictive (ou maintenance analytique). Elle est exécutée par anticipation en suivant les prévisions extrapolées de l’analyse et de l’évaluation de paramètres significatifs de la dégradation d’un produit (selon la définition de la norme NF). Dans ses approches les plus avancées, elle fait appel aux dernières techniques d’intelligence artificielle et de machine learning. Elle va permettre d’éviter les réparations en éliminant les origines de la cause, en augmentant la durée de vie des produits et en nécessitant beaucoup moins d’intervention.


Augmenter la durée de vie des machines, réduire les pannes de 50% et les coûts de maintenance de 10 à 50% : tels sont les enjeux de la maintenance prédictive.

Les acteurs du domaine

La maintenance prédictive mobilise aujourd’hui les acteurs de la recherche au niveau mondial, au premier rang desquels les Universités Chinoises, mais aussi en France le CNRS (2ème acteur mondial le plus actif derrière Pékin, sur les 5 dernières années) et notamment les Universités de Lorraine, Grenoble et de Toulouse.


Concernant les industriels, plusieurs typologies d’entreprises peuvent être identifiées : les acteurs de la maintenance traditionnelle (Vinci Energies, Cofely, Eiffage…), les gros acteurs de l’IT et des Telecom (Microsoft, General Electric, IBM, Thales, ABB, Orange, Dassault Systèmes…) mais aussi de nombreuses start-up françaises (MorphoSense, Predict, DigimoBee, SparkCognition, Quantmetry…).

Des domaines d’applications très larges

En France, de nombreux grands groupes industriels du secteur de l’énergie et des Transports majoritairement, se mobilisent pour répondre à leurs propres besoins et/ou développer des offres de services dédiées. Parmi ces acteurs, on retrouve Airbus, Safran, la SNCF, Schneider Electric, Engie, ou encore Orano. Mais c’est toute la production industrielle qui est concernée : qu’elle adresse les secteurs de la chimie, de la santé, de l’automobile, de l’aéronautique, du nucléaire, du transport urbain ou bien encore du ferroviaire.
A titre d’exemple, le groupe Thales a fait l’acquisition en 2017 de la société américaine Gavus pionnière dans le BigData en temps réel : en renforçant ses compétences et ses technologies, l’objectif du groupe est d’équiper un nombre croissant de ses produits. C’est le cas notamment des radars qui vont équiper les Rafales de l’armée de l’air, intégrant depuis 2018 un dispositif de surveillance et collecte de données pour la maintenance prédictive.

Dans ce contexte d’un marché en pleine construction, les entreprises auront à répondre à de nombreux défis scientifiques, sur lesquels la recherche toulousaine est d’ores et déjà mobilisée…

Exemple de cartographie des sujets d’innovation autour de la maintenance prédictive : stratégie de maintenance, détection d’anomalies, applications offshore pour les fermes d’éoliennes…

Données issues de Tech Intelligence® – service d’intelligence économique de Toulouse Tech Transfer.


acTTTus #1 – Le coup de cœur : des chercheurs toulousains publiés dans « Science »

La célèbre revue scientifique « Science » s’est fait l’écho récemment de résultats de recherche qui prouvent à grande échelle le processus de transmission d’informations entre générations chez la drosophile. Des chercheurs du laboratoire Évolution & Diversité Biologique (UMR 5174, UPS/CNRS/IRD) et du Centre de Recherches sur la Cognition Animale (UPS/CNRS) viennent de montrer que les drosophiles possèdent toutes les capacités cognitives pour transmettre culturellement certaines informations d’une génération à l’autre.

L’information qui est transmise au travers des générations ne se réduit pas à la seule information génétique encodée dans la séquence de l’ADN. Plusieurs chercheurs de cette équipe soulignent, depuis plus de 10 ans, le fait qu’il existe de très nombreuses formes de transmission transgénérationnelle d’informations qui participent au processus d’adaptation et d’évolution. En particulier, quand l’information est apprise d’autres individus, cela peut enclencher une transmission d’informations entre générations, conduisant à ce que l’on appelle la transmission et l’évolution culturelle. Le propre de la culture réside dans la transmission d’information entre générations par des processus purement sociaux. Grâce à plusieurs processus de correction comme le conformisme (se comporter comme la majorité) la variation entre individus peut être transmise de manière stable sur de nombreuses générations.

Conception d’un dispositif expérimental innovant

Afin de démontrer ce processus chez la drosophile, les chercheurs ont développé un dispositif hexagonal de démonstration multiple (figure B) pour étudier l’apprentissage social (apprentissage à partir de l’observation du comportement des autres, qui peut impliquer par exemple de l’imitation ou du copiage). Jusqu’à présent de telles études impliquant un grand nombre d’individus ne pouvaient pas être menées car les chercheurs ne disposaient que de dispositifs artisanaux d’observation où un seul individu pouvait observer le choix d’un seul autre individu (figure A).

L’hexagone permet de montrer à des femelles de drosophiles naïves (appelées femelles observatrices) mises dans l’arène centrale six démonstrations comportementales simultanées. Dans le cas de l’étude récemment publiée, les observatrices sont soumises à 6 démonstrations (une par compartiment périphérique) d’une femelle choisissant entre deux mâles de phénotype contrasté. C’est donc un dispositif permettant aux femelles observatrices au centre de détecter s’il existe une préférence majoritaire dans la population.

Grâce à ce dispositif, les chercheurs ont ainsi pu démontrer pour la première fois que ce conformisme est très fort puisque les femelles construisent une préférence équivalente et forte pour les mâles majoritairement préférés pendant les démonstrations tant qu’il y avait une majorité détectable parmi les démonstratrices. Ce résultat très surprenant suggère que les drosophiles, et donc probablement beaucoup d’organismes, ont une grande capacité à détecter une tendance majoritaire, ce qui ouvre d’importantes perspectives en particulier en termes de transmission culturelle et d’émergence de traditions locales arbitraires.

Le dispositif innovant de l’hexagone pourrait intéresser les laboratoires de recherche du domaine, il est disponible par le biais d’un contrat de transfert de matériel auprès de Toulouse Tech Transfer.

acTTTus #1 – Le coup de projecteur : les évaluations HCERES

Interview vidéo : M. Alexis Valentin, Vice-Président Recherche de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier nous parle des évaluations HCERES et de l’impact de la valorisation dans ses évaluations.

 

 

acTTTus #1 – Le coup de pouce : Norimat, lauréat du Grand Prix des Inn’Ovations

45 000 € : c’est le montant attribué à Norimat (start-up accompagnée par TTT) lauréate du Grand Prix des Inn’Ovations, concours organisé par AD’OCC le 31 janvier 2019 à Diagora Labège.

Norimat, start-up issue du CIRIMAT a mis au point un procédé innovant pour la fabrication de pièces complexes en un temps record et sans perte de matière. Cette innovation s’applique à différents secteurs industriels : aéronautique, spatial, défense…

Norimat a reçu le Grand Prix des Inn’Ovations des mains de Nadia Pellefigue, Vice-Présidente de la Région Occitanie chargée du développement économique, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation à l’issue du salon Occitanie Innov.

Norimat recevant son Grand Prix par Nadia Pellefigue lors des Inn'Ovations