Forte croissance des créations de startups technologiques accompagnées par Toulouse Tech Transfer
De nouveaux médicaments pour guérir la polyarthrite rhumatoïde et autres maladies auto- immunes, une technologie de production de biocarburants économiquement viable, une solution permettant de mieux identifier la pollution par micro-plastiques… Les technologies issues de laboratoires de recherche toulousains, mises au point et transférées à des entreprises innovantes accompagnées par Toulouse Tech Transfer, portent des promesses de progrès des plus substantiels pour la société.
L’année 2024 sera en effet marquée, comme 2023, par une hausse très nette du nombre de nouvelles startups Deeptech accompagnées par la Société d’accélération de transfert de technologie toulousaine. En deux ans, 17 entreprises (8 en 2023 et 9 en 2024) ont en effet été créées. Depuis le lancement de TTT en 2014 jusqu’en 2022, 3 sociétés étaient immatriculées en moyenne chaque année.
Une forte croissance qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie engagée en 2021.
« Nous avons souhaité mettre l’accent sur l’accompagnement aux projets de création de startups technologiques. Par nature, ces entreprises ont la capacité d'obtenir plus de fonds pour développer ces technologies sur leur marché. Bien sûr, nous continuons à établir des licences d’exploitation de brevets au bénéfice d’entreprises industrielles. Nous nous réjouissons d’ailleurs d’avoir fêté cette année la 200ème licence depuis la création de la SATT ! »
explique Patrick Cazeneuve, président de Toulouse Tech Transfer depuis 2021
Des projets entrepreneuriaux créateurs d’emplois.
Ces 17 entreprises ont déjà généré 30 emplois entre le 1er janvier 2023 et le 31 octobre 2024, là aussi à un rythme beaucoup plus élevé qu’auparavant. Si l’on tire un bilan social complet, 224 emplois hautement qualifiés ont été créés par les start-ups depuis le lancement de la SATT toulousaine en 2014 !
Cette montée en puissance de la création d’entreprises Deeptech est le fruit d’un long et patient interfaçage des équipes de TTT au fil des années avec les chercheurs de nombreux laboratoires de la région toulousaine et un renforcement des compétences internes sur le sujet.
Une dynamique qui vient se coupler avec Doc d’Occitanie. Ce programme, conduit par l’Université de Toulouse en partenariat avec Toulouse Tech Transfer, accompagne des doctorants ou jeunes docteurs dont la thèse présente des potentialités de valorisation économique. Une dynamique de sensibilisation à l’entrepreneuriat qui suscite de plus en plus de vocations de chercheurs à créer une entreprise. Ce dispositif a été récemment labellisé « STARTHESE » par le Ministère de la Recherche.
Depuis quelques années, l’écosystème deeptech bénéficie de financements plus importants et mieux ciblés qu’auparavant. Ces nouveaux moyens permettent par exemple le recrutement et l’intégration de dirigeants expérimentés, au sein des équipes fondatrices souvent académiques, des projets accompagnés par Toulouse Tech Transfer, leur garantissant de plus grandes chances de succès auprès des investisseurs notamment.
Cette politique permet aussi à TTT de participer plus naturellement, si besoin, au capital des futures sociétés qu’elle accompagne. « Tout est fait pour diminuer la part de risque inhérente à la création d’une entreprise technologique », souligne Gaston Nicolessi, responsable du département création d’entreprises de Toulouse Tech Transfer.
Toulouse Tech Transfer anime le dispositif Lanceurs d’Étoiles
10 autres entreprises technologiques ont été récemment lancées avec un accompagnement collectif. À la différence des 17 entreprises deeptech évoquées ci-dessus, elles ont émergé dans le cadre d’un dispositif spécifique : Lanceur d’étoiles.
« Nous avons initié ce dispositif en 2022, avec l’idée de fédérer les acteurs-clés du domaine de l’aéronautique, du spatial et de la défense afin de booster la création de startups dans ce domaine où elles faisaient défaut jusque-là. Nous l'animons avec l’ensemble des partenaires, qui font connaître ce dispositif dans leurs laboratoires, nous recevons les propositions que nous choisissons dans le cadre d’un comité de sélection. In fine, les porteurs de projet bénéficient, selon leurs besoins, des services de tous les partenaires du dispositif, dont ceux de Toulouse Tech Transfer, spécialisés notamment sur la propriété intellectuelle et la maturation technique », précise Patrick Cazeneuve.

Aujourd’hui, la plupart des établissements universitaires de l’académie de Toulouse, notamment de sciences et technologies, sont membres de ce consortium : l’Université de Toulouse, l’Université Toulouse III-Paul Sabatier, l’IMT Mines Albi-Carmaux, l’Onera, l’INP Toulouse, l’ISAE Supaéro, le CNES, rejoints récemment par l’INSA Toulouse et le CEA, TBS Éducation, Aerospace Valley et l’incubateur Nubbo en sont également partenaires historiques.
Cette dynamique de sectorisation va se poursuivre grâce à la mise en œuvre du PUI toulousain « UT Innovation » : trois nouveaux dispositifs vont être proposés aux établissements toulousains avec ce même esprit fédératif. Thématiques retenues : santé humaine et technologies médicales, ressources vertes et développement durable, mobilités et énergies.
« La SATT Toulousaine est l’une des réussites de la dynamique collective engagée depuis 2010
avec le grand emprunt et les Investissements d’Avenir. Elle propose aujourd’hui une capacité et un savoir-faire d’animation, de fédération qu’elle met à disposition des établissements membres du Pôle Universitaire d’Innovation ».
Deeptech studio et co-maturation technologique
Quels sont les objectifs à moyen terme portés par Toulouse Tech Transfer ?
« Nous allons continuer à professionnaliser et développer notre offre d’accompagnement dans une logique de véritable « Deeptech studio », avec le souhait d’accueillir les entreprises proches de nos équipes pour assurer ce continuum d’accompagnement de proximité nécessaire à la réussite de projets longs et risqués, « dans nos murs », en profitant autant que possible des capacités d'accueil à la Maison de la Recherche et de la Valorisation » qui porte si bien son nom, ou bien encore au sein de nos établissements partenaires", annonce Patrick Cazeneuve.
Autre enjeu pour les prochaines années : « Nous proposons aux entreprises industrielles de venir plus en amont dans les processus de maturation technologique, à en devenir co-financeurs. Ce qui leur permet de mieux intégrer les technologies visées mais aussi d’obtenir l’exclusivité d'exploitation de la propriété intellectuelle associée. C’est aussi une manière de développer nos liens avec notre réseau d’entreprises industrielles, et de mieux contribuer à l’innovation et aux progrès sociétaux qui doivent en découler ».