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Innov'Start(H)er

Portrait d'Audrey Saint-Lary, CEO d'Eka Surgery

Audrey Saint-Lary, CEO d'Eka Surgery interviendra lors du bootcamp "Innov Start(H)er" dédié à l'entrepreneuriat Deeptech. Découvrez dans cette ITW, son parcours & sa vision d'entrepreneure.

Portrait-Audrey Saint-Lary

Parcours et motivations

Pouvez-vous nous raconter votre parcours, depuis vos débuts dans la recherche jusqu’à votre aventure entrepreneuriale ?
Qu’est-ce qui vous a donné envie de passer du monde académique à celui de l’entrepreneuriat, un déclic ?

"J’ai effectué ma thèse de doctorat en Génie Electrique, un secteur très appliqué à l’industrie. J’ai donc pris naturellement la voie de la recherche en entreprise dans différents secteurs comme l’automobile, l’énergie puis j’ai décidé de me positionner en relais entre la recherche académique et l’industrie afin de soutenir concrètement l’innovation en travaillant dans le secteur du transfert de technologie, dans le domaine de l’ingénierie et du numérique. 
La voie entrepreneuriale a été finalement assez évidente puisqu’elle peut représenter en même temps l’aboutissement d’un projet de recherche académique et le démarrage d’une histoire industrielle.
Ce n’est pas un déclic, cela met un certain temps à murir mais depuis le début de ma carrière, j’ai toujours aimé impulser et participer activement à la stratégie des structures au sein desquelles j’ai pu évoluées".
 

Innovation et deeptech

Quelle est l’innovation à l’origine de votre startup et comment est-elle née ?
Quel rôle la recherche publique a-t-elle joué dans la maturation de votre technologie ?
 

"A l’origine, une volonté de faciliter et diffuser la formation continue des chirurgiens au bloc opératoire, tant les inhomogénéités sont présentes et sont en augmentation face à la montée de la technologie opératoire notamment. Elle est née de la volonté de 2 chirurgiens urologues Nicolas Doumerc et Mathieu Roumiguié qui ont conçu une nouvelle méthode de diffusion d’expertise et de perfectionnement du geste chirurgical via un outil totalement numérique.
Aujourd’hui, nous sommes un fournisseur de solutions numériques et outre le suivi de perfectionnement des chirurgiens dans le cadre de leur système d’accréditation et de certification, nos clients sont aussi industriels et nous les soutenons dans leur contrôle qualité In-situ de leurs technologies installés dans les blocs opératoires.
La recherche publique a joué le rôle de maturation technologique via l’utilisation de l’IA dans les procédures automatiques que nous proposons à nos clients."

Passage à l’action

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris en passant de chercheuse à entrepreneure ?
Avez-vous bénéficié d’un accompagnement pour vous lancer (incubateur, SATT, mentor…) ?
 

"Je ne pense pas avoir été « surprise ». Chaque système est différent, les vocations et les objectifs ne sont pas les mêmes. Chacun apporte à l’autre. Il faut surtout bien connaître les 2 pour savoir comment bien les articuler et les imbriquer. Ils ont beaucoup de points communs mais de manière différente : outre la passion et l’engagement similaire, ils sont durs, exigeants et ne font pas de cadeaux ni l’un, ni l’autre : 
Frontal et instantané dans l’entreprenariat, discret et prolongé dans la recherche académique. 
Oui, j’ai bénéficié de l’accompagnement de la SATT Toulouse Tech Transfer. J’étais salariée de la SATT depuis 10 ans et nous avons rentré ce projet en start-up studio. J’en ai donc pris la direction au sein du studio pendant 1 an et demi et j’y suis à 100% depuis plus de 7 mois.
L’incubateur Nubbo est aussi présent dans l’accompagnement."

Femme, science et entrepreneuriat

Avez-vous rencontré des freins ou des biais en tant que femme dans ce parcours ? 
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à une chercheuse qui envisage de se lancer ? 

"Oui bien sûr des freins et des biais, j’en ai rencontré. 
Mais aujourd’hui, je m’attelle surtout à faire sauter mes propres freins et mes propres biais. C’est beaucoup plus efficace que d’essayer de convaincre les autres et honnêtement, il y avait beaucoup de travail. 
Donc question conseil, ce serait de travailler « sa mise en action ». Il y a une différence entre trouver que quelque chose n’est pas normal ou qu’une situation est trop contrainte pour se lancer et ouvrir véritablement la porte pour entrer et y mettre les 2 pieds."


Regard personnel

Quelle est la « leçon » la plus marquante que vous avez apprise depuis que vous êtes entrepreneure ? 

  • Le rythme, la cadence
  • L’engagement physique
  • L’apprentissage accélérée
  • La connaissance de soi-même

Quel impact espérez vous avoir sur la société ou sur votre secteur grâce à votre technologie ? 
"Nous espérons pouvoir contribuer à une chirurgie de haut niveau dans tous les centres médicaux et que chaque patient puisse trouver cette excellence quelle que soit sa localité et ses moyens.

Que signifie pour vous « innover » aujourd’hui ? 
Innover pour progresser, c’est sans doute l’une de nos parts les plus humaines, on ne progresse jamais seul et bien souvent qu’à l’écoute et à l’attention que nous portons aux autres."
 

Portraits d'entrepreneures